Aujourd’hui, la tendance du zéro déchet ouvre de nouvelles alternatives et de belles innovations pour consommer différemment et moins polluer tout en restant dans sa zone de confort.
Vous souhaitez être acteur et changer vos habitudes pour consommer plus durablement, cependant, vous ne savez pas par quoi commencer ?
Les objets suivants sont les plus retrouvés le long de nos belles plages du monde entier :
- Les bouteilles et bouchons en plastique ainsi qu’en verre ;
- Les pailles en plastique ;
- Les mégots de cigarette ;
- Les cotons-tiges ;
- Les protections hygiéniques et les couches ;
- Les sacs en plastique ;
- Les emballages et films alimentaires.
Comment remplacer les bouteilles d’eau ?
Les bouteilles d’eau sont assez simples à remplacer tout en conservant une bonne qualité d’eau. Nous allons vous proposer plusieurs solutions pour vos déplacements et pour la maison.
La gourde, une alternative nomade et écologique
Pour vos déplacements, privilégiez la gourde réutilisable en inox, solide et légère. Vous l’emmènerez partout, certaines sont même isothermes. C’est idéal pour tenir au frais votre eau ou au chaud votre thé.
L’usage de la gourde est à la fois économique, écologique et sain. C’est une alternative écologique et économique, car si vous l’entretenez bien et que vous choisissez une gourde bien adaptée à vos besoins, elle vous accompagnera pendant de nombreuses années.
De plus, elle est réutilisable à l’infini, par conséquent, vous ne produisez pas de déchets. Étant donné qu’il est recommandé de boire 1,5 litres à 2 litres par jour, avoir une gourde de cette contenance favorisera votre hydratation et votre prise d’habitude à boire davantage.
Veillez également à la nettoyer régulièrement, surtout le bec par lequel vous allez boire.
Comment boire et filtrer l’eau du robinet ?
À la maison, il vous suffit d’utiliser une bouteille en verre, une carafe ou un pichet d’eau pour remplacer votre stock de bouteilles en plastique.
La question récurrente est bien souvent : comment filtrer l’eau du robinet ? En effet, il y a des régions où l’eau a un goût particulier ou une composition moins saine qu’à d’autres endroits.
Pour cela, il existe plusieurs solutions. À la maison, nous utilisons des perles de céramique. Nous en sommes très satisfaits, ces petites perles de céramique nous servent à la fois pour filtrer l’eau de notre cruche, mais aussi détartrer notre bouilloire et conserver plus longtemps nos légumes. Nous vous invitons à découvrir notre article complet sur les perles de céramique.
Vous pouvez également trouver en magasin biologique, des bâtons de charbon actif. Il suffit de plonger votre bâtonnet dans votre pichet, ensuite vous le laissez immergé 6 à 8h afin qu’il fasse effet. L’idéal est donc d’avoir deux carafes pour alterner en laissant le charbon actif dans l’une tandis que vous utilisez l’autre.
Comment ne pas consommer de bouteille d’eau en plastique quand on a un bébé ?
Quand notre bout de chou était nourrisson, nous nous sommes beaucoup renseignés sur l’eau que nous pouvions lui donner. Nous avons trouvé une alternative simple et facilement accessible en magasin biologique : les bouteilles H2O à remplir au distributeur.
De nombreux magasins biologiques proposent ce système. Vous achetez les contenants en verre H2O, puis vous les remplissez au distributeur lors de vos courses.
Nous avions contacté les fournisseurs H2O directement, pour être sûrs que ça correspondait aux besoins physiologiques de notre enfant et à sa santé. Ils nous ont donné le feu vert ! Résultat des courses, nous avons utilisé cette solution pendant plus d’un an avec une entière satisfaction. Ces distributeurs proposent également de l’eau pétillante.
L’impact des bouteilles d’eau en plastique sur l’environnement.
En Europe, 42% des bouteilles de plastique ne sont pas recyclées, elles finissent par conséquent dans des décharges, des centres d’enfouissement ou malheureusement dans nos océans.
Très longues à se dégrader, elles mettent en moyenne entre 100 et 1000 ans pour complètement disparaître.
En plus de polluer nos océans et d’être difficilement recyclable, la production de plastique pour une bouteille est énergivore. En effet, elle nécessite 33 cl de pétrole ainsi que 3 litres d’eau pour créer une seule bouteille de 1/2 litre.
L’eau en bouteille coûte cher.
Côté porte-monnaie, l’eau en bouteille coûte 180 fois plus cher que lorsque vous la consommez au robinet. En moyenne, pour une consommation de 1,5 litres par jour, un Français dépense 220€ d’eau minérale et 180€ d’eau de source par an contre 2€ d’eau au robinet.
Comment remplacer les pailles en plastique ?
À la maison, nous avons pris l’habitude de refuser les pailles proposées dans les bars ou au restaurant. Nous n’avions pas l’impression d’en avoir l’utilité. Puis, nous avons eu un enfant. Et là, tout change, nous avons acheté une Squiz rechargeable pour remplacer la Pom’Potes. Cependant, nous imaginons bien que lorsque notre bout de chou va grandir, il ne fera pas défaut à la règle de beaucoup d’enfants, celle d’avoir envie occasionnellement de boire à la paille.
C’est pourquoi nous serons parés et équipés pour continuer de refuser les pailles en plastique. Nous aurons notre alternative en poche pour la dégainer devant un super sirop de grenadine en terrasse. Et puis, entre nous, le Mojito, c’est quand même meilleur à la paille ! #onestécolomaisonaimebienlapero !
Les pailles en inox pour le quotidien
Pour vos déplacements, un kit de 4 pailles en inox vendues avec leur petite housse et un goupillon adapté se trouve très facilement en magasin biologique ou sur internet.
Réutilisables à l’infini, c’est à la fois hygiénique et respectueux de l’environnement. Encore une fois, les gestes écologiques ne sont pas synonymes de perte de confort. Il suffit de s’équiper. Qui plus est, vous trouverez des kits à tout petit prix.
Les pailles en carton biodégradable pour vos événements
Côté grand événement, comme les mariages, les anniversaires, les baptêmes ou les séminaires d’entreprise, vous aurez peut-être envie de décorer votre table et craquer pour de jolies pailles. Il est plutôt logique de ne pas avoir envie d’acheter 250 pailles en inox dont vous ne saurez plus quoi faire au lendemain de ce grand jour de fête.
C’est tout à fait possible, sans retrouver un tas de paille dans les océans, grâce à la paille en papier ou en carton. Ces pailles 100% recyclables et compostables sont votre alternative ! Sachez qu’en plus, le carton apporte de l’azote dans votre compost, alors exceptionnellement, craquez et faites-vous plaisir grâce à une alternative qui ne pollue pas.
Les autres alternatives à la paille en plastique
Il existe de nombreuses pailles alternatives, certaines originales, d’autres carrément tirées par les cheveux :
- les pailles à base de blé naturel
- les pailles en canne à sucre et polymère naturel comme l’amidon de maïs
- les pailles comestibles en pomme ou en sucre
- les pailles en pâtes, mais elles se ramollissent au bout de 15 à 20 minutes,
- les pailles en glace, ça peut être une bonne solution pour garder le mojito au frais
- les pailles en roseau, en bambou ou en verre
Toutefois, certaines alternatives ont un bilan carbone important, comme les pailles en bambou ou en noyau d’avocat. En effet, la matière première vient de pays lointains.
L’impact des pailles en plastique sur l’environnement
Chaque jour, 1 000 000 000 de pailles non recyclables sont jetées dans le monde, 500 millions par les américains et 64 millions par les Européens.
1 milliard de pailles, cela représente 5 fois le tour du monde, chaque jour.
La paille en plastique est le 7e déchet le plus ramassé le long des plages de notre planète. 410 000 pailles ont été ramassées en bord de mer en 2017, cela représente 242 fois la hauteur de la tour Eiffel.
Comment ne plus polluer avec des mégots de cigarette ?
Ahaha, nous sommes un peu embêtés pour écrire un titre sans que les fumeurs commencent à se mordre les doigts.
« Comment ne plus polluer avec des mégots de cigarette ? » Beaucoup de non-fumeurs répondraient : en arrêtant de fumer ! Évidemment, c’est si facile quand nous ne connaissons pas la dépendance.
À la maison, nous sommes des ex-fumeurs en cours de sevrage. Pourtant adeptes du zéro déchet, nous consommons bio, local et sans emballages. Cependant, nous avons tous nos petites failles et nous ne sommes pas parfaits.
Après plus de deux ans d’arrêt du tabac, nous sommes retombés dans le paquet quelques mois après la naissance de notre fils. La culpabilité tant pour notre santé, notre enfant et l’environnement nous ont motivés à arrêter de nouveau. Nous cassons peut-être un mythe pour ceux qui nous suivent depuis longtemps. Mais non, nous ne sommes pas parfaits dans notre démarche écoresponsable.
Dans un premier temps, pour moins polluer tout en fumant, l’essentiel est surtout de ne pas jeter vos mégots autre part que dans une poubelle. Lorsque vous vous promenez et que vous n’avez pas de poubelle à disposition, prenez soin d’avoir sur vous un cendrier de poche.
Bien sûr, nous allons aborder la question fatidique : Comment arrêter de fumer ?
Comment arrêter la cigarette ?
Tout d’abord, le principal est d’en avoir envie, de le vouloir, d’être motivé. Sans ces 3 conditions réunies, l’arrêt du tabac est très compliqué.
Il existe beaucoup d’aides à l’arrêt de la cigarette :
- les applications mobiles comme Kwit ou QuitNow!
- les groupes Facebook
- le mois sans tabac en novembre
- le fameux livre “la méthode simple pour en finir avec la cigarette”
- le système de soutien par téléphone avec tabac infoservice
- les substituts nicotiniques
- les séances d’hypnose ou d’acupuncture
À la maison, nous sommes passionnés par l’esprit slow life, nous allons vous confier notre technique pour arrêter de fumer en lien avec cet état d’esprit. Nous avons téléchargé une application qui compte le nombre de cigarettes non fumées. Nous multiplions ce nombre par 9. Pourquoi ? Parce qu’en moyenne, nous passons 9 minutes à fumer une cigarette.
Plutôt que compter l’argent économisé, nous regardons le temps économisé à ne pas fumer. C’est très motivant de s’apercevoir que nous avons du temps supplémentaire pour nous détendre sainement dans un quotidien qui va à toute allure.
L’impact des mégots de cigarette sur l’environnement
Chaque seconde dans le monde, 137 000 mégots sont jetés par terre. Ce geste qui semble a priori anodin a en réalité un impact désastreux sur l’environnement. Un mégot peut à lui seul contaminer jusqu’à 500 litres d’eau en raison des milliers de substances nocives, et parfois cancérigènes, que contiennent les cigarettes.
Un mégot de cigarette met en moyenne 15 ans à se dégrader.
Comment remplacer les cotons-tiges ?
Le cérumen fabriqué dans le conduit auditif n’est pas sale, c’est un film protecteur qui diminue les agressions, infections ou démangeaisons.
La cire d’oreille est donc naturelle et utile pour protéger vos petites oreilles et votre ouïe. Le nettoyage de l’intérieur du conduit auditif n’est donc pas obligatoirement nécessaire.
Toutefois, il est toujours plus esthétique d’avoir des oreilles propres. C’est pourquoi, nous allons vous proposer deux alternatives pour vous nettoyer l’entrée du conduit sans risquer de blesser votre tympan et en respectant l’environnement.
L’hygiène des oreilles lors de la douche
Lorsque vous vous douchez, vous pouvez nettoyer l’entrée du conduit auditif avec votre doigt sans forcer. En sortant, vous l’essuierez avec votre serviette de douche. Cette technique plutôt simple vous offrira une bonne hygiène auriculaire.
L’oriculi, le cure-oreille japonais en bambou
Placez l’un de ces petits bâtonnets en bambou à l’entrée de votre conduit auditif, ne l’enfoncez pas trop loin pour ne pas vous blesser. Après l’utilisation, vous n’aurez plus qu’à le rincer à l’eau tiède avec un petit peu de savon. Je vous conseille la marque ORINKO qui commercialise un sachet de 5 oriculi pour remplacer les coton-tige.
En plus d’être une solution écologique et économique, c’est plutôt agréable.
Pour une utilisation personnelle, vous pouvez acheter des oriculis avec des couleurs d’embouts différentes pour chaque membre de la famille.
L’impact des cotons-tiges sur l’environnement.
Ces petits bâtonnets ouatés sont fréquemment retrouvés en bord de mer. En une année, l’association Surfriders a ramassé près de 16 000 cotons-tiges lors de leurs expéditions Initiative Océane. Cela représente près de 3 fois la hauteur de la tour Eiffel.
Les cotons-tiges en plastique mettent entre 100 et 1000 ans à se dégrader complètement. Ceux en cellulose, environ 3 mois. Même si ce temps de dégradation est moindre, il reste toujours plus écologique et économique d’éviter les accessoires à usage unique pour privilégier une solution durable.
Comment remplacer les protections hygiéniques et couches jetables ?
Les protections de règles et les couches pour bébé sont deux univers différents, toutefois, l’ensemble de ces produits comporte des substances nocives tant pour la santé que l’environnement.
Les alternatives aux serviettes hygiéniques jetables
Il existe deux types de solutions pour ne plus utiliser de serviettes jetables sans avoir recours à une protection intime intra-utérine :
- les serviettes lavables
- les culottes menstruelles lavables
Les serviettes hygiéniques lavables s’utilisent de la même façon que les jetables. À deux exceptions près :
- vous les mettez directement dans le tambour de la machine à laver plutôt qu’à la poubelle
- vous n’en achèterez plus tous les mois
Côté culottes menstruelles, c’est une vraie révolution féminine ! 12 heures avec une seule culotte sans fuites, sans odeurs et sans sensation d’humidité. C’est vraiment génial !
Nos marques chouchou testées et approuvées : Fempo et Moodz !
Les alternatives aux tampons hygiéniques jetables
Pour remplacer les tampons, rien de mieux que la CUP lavable. Pratique, économique et réutilisable, cette coupe menstruelle respecte votre intimité et la planète.
Si vous souhaitez en découvrir plus sur cette thématique, nous vous invitons à lire l’article sur Les règles zéro déchet.
Les alternatives aux couches jetables pour bébé
Pour remplacer les couches à usage unique de bébé, il n’existe que les couches lavables. Cependant, il existe un très grand choix de marque et de modèle pour envelopper le joli popotin de votre bébé.
Retrouvez notre guide complet pour débuter les couches lavables ainsi que le kit du bébé zéro déchet.
L’impact des protections hygiéniques et des couches jetables sur l’environnement
Selon les chiffres de Planétoscope, les femmes utilisent en moyenne entre 10 000 et 15 000 protections hygiéniques jetables au cours de leur vie. Chaque année, plus de 45 milliards de serviettes et tampons sont ainsi jetés dans le monde, sachant qu’il faut 500 ans environ à ces produits pour se dégrader, soit autant qu’une bouteille en plastique.
Comment remplacer les sacs en plastique ?
Pour ne plus avoir à utiliser de sac en plastique, la meilleure alternative est d’avoir toujours un tote bag sur soi. De cette manière, vous pourrez refuser avec le sourire le sac proposé à la pharmacie ou à la boulangerie sans avoir les bras chargés de vos achats.
De plus, il existe de nombreux sacs en tissus avec des motifs jolis, humoristiques ou encore basiques. Vous ne pourrez que craquer et en faire un super allié au quotidien.
L’impact des sacs en plastique sur l’environnement
Depuis le 1er juillet 2016, les sacs à usage uniques ont disparu des caisses de nos supermarchés pour être troqués contre des sacs en plastique payants.
En France, avant l’interdiction, cinq milliards de sacs plastiques fins étaient distribués annuellement en caisse et 12 milliards pour d’autres usages.
Toutefois, la France est un tout petit pays à l’échelle du monde, selon l’ONU, 5000 milliards de sacs en plastique sont consommés par an dans le monde. Ce qui représente 10 millions de sacs à la minute.
Il y a quelques chiffres intéressants à savoir sur les sacs plastiques à usage unique :
- 8 milliards de sacs plastiques finissent dans l’environnement par an en Europe
- seulement 20% des sacs plastiques sont recyclés
- ils sont fabriqués en 1 seconde, utilisés en moyenne pendant 20 minutes et mettent 400 ans à se dégrader dans la nature.
Comment remplacer les emballages et films alimentaires en plastique ?
Consommer moins d’emballage plastique, cela demande un petit peu d’organisation lorsque vous allez faire vos courses :
- emmener des bocaux ou tup tup pour acheter votre fromage, votre viande ou votre poisson
- apporter de petits sacs en tissus pour les aliments en vrac, les fruits et les légumes
Dans un premier temps, c’est une habitude pas toujours simple à prendre, il faut anticiper les courses de dernière minute. Cependant, vous pouvez déjà éviter d’acheter des fruits ou légumes suremballés ainsi que privilégier les emballages cartons à ceux en plastique.
Concernant le film alimentaire, il existe aujourd’hui plusieurs alternatives :
- les beezwraps que vous pouvez trouver en magasin biologique ou sur laboutiquezerodechet.fr, c’est un tissu recouvert de cire d’abeille. Très pratique pour conserver vos aliments.
- les couvre-bols ou couvre-plats en tissu, de nombreuses couturières zéro déchet en fabriquent de très jolis sur etsy.com. Grâce aux élastiques, ils s’adaptent à la plupart de vos contenants de cuisine. Vous pouvez également en trouver sur internet.
L’impact des emballages et films alimentaires sur l’environnement
Mikaël Kedzierski, chercheur à l’Institut de Recherche Dupuy de Lôme (CNRS / Université Bretagne Sud) s’intéresse à l’impact des particules de plastique sur la santé et sur l’environnement. Dans une interview donnée à l’express, il relate les faits suivants :
« J’étudie la pollution par les microplastiques, des déchets sous forme de particules dont la taille reste inférieure à 5 millimètres, souvent visibles sur la plage ou en mer. La majorité de cette pollution provient en fait des emballages, bouteilles ou morceaux de films plastiques. Si les organismes vivants dégradent progressivement les déchets en bois ou les algues mortes, leur capacité à s’en prendre aux plastiques est beaucoup plus réduite. Alors ces plastiques persistent dans le milieu naturel, de plusieurs décennies à plusieurs siècles. Et une fois en mer, il est coûteux de les retirer. La solution la plus pertinente reste encore de bloquer cette pollution avant qu’elle ne l’atteigne. »
Article “Les emballages sont l’essentiel de la pollution plastique – L’Express
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