Le sein ou le biberon pour bébé : un choix délicat et personnel.

bébé nouveau né qui baille

Au sommaire de cet article

 
Enceinte, comment choisir si vous allez allaiter ou donner le biberon à votre nouveau-né ?

Quels sont les bienfaits et les difficultés de l’allaitement maternel ?

À la maison, nous avons acceuilli Isaac, le 20 avril 2018. Avec l’amoureux, l’alimentation de bébé a été un sujet flou pendant une longue période de la grossesse. Nous avons eu l’occasion d’en parler avec notre sage-femme, et avons eu la chance d’approfondir ce thème lors de la préparation à l’accouchement

Il y a certains jours, où, allaiter paraissait évident, surtout dans notre démarche de zéro-déchet et de vivre au plus proche de la nature. Puis, d’autres jours, où il y avait une certaine appréhension à donner le sein.

Pourquoi ? Tout simplement, car c’est une expérience nouvelle avec par conséquent, des zones d’ombre. 

Toute femme enceinte rencontre un tas de chamboulements hormonaux et de changements corporels. C’est justement, à cet instant, qu’apparaissent les doutes concernant l’allaitement : Comment seront mes seins après l’allaitement ? Est-ce-que je vais perdre un atout sensuel par rapport à mon conjoint ? Vais-je réussir à gérer la fatigue à allaiter jour et nuit ? L’allaitement va-t-il me faire souffrir ? Comment vais-je savoir ce que boit réellement mon bébé ? 

Sans compter, les lectures culpabilisantes ou flippantes de livres dont normalement le but est de préparer et rassurer la future maman. Il peut vite être ressenti une certaine pression sociale et morale, comme quoi il serait tout de même dommage de donner du lait maternisé à son nouveau-né si l’allaitement au sein est possible. Un biberon donné avec amour est une source de bienfaits bien plus grande pour l’enfant qu’une tétée donnée à contre-coeur. 

Peu de temps avant la fin de ma grossesse, l’actualité nous a donné un sacré coup de pouce dans le choix de l’alimentation de notre poupon. En effet, le scandale du lait infantile contaminé nous a conduit à se poser de nombreuses questions, comme beaucoup de futurs ou jeunes parents. 

Les bienfaits naturels de l’allaitement maternel.

Le lait maternel est l’unique composition naturelle parfaitement adaptée aux besoins de bébé. Même si la maman est fatiguée ou victime de mal-nutrition, le lait reste stable. 

Vous avez sans doute entendu parler du colostrum. Ce fameux liquide jaune et épais aux vertus biostimulantes et anti-infectieuses exceptionnelles. Il est sécrété naturellement les premières 24 à 48 heures après la naissance du bébé. Il permet au nouveau né d’absorber par le sein de sa maman des résistances immunologiques. 

Une solution économique et pratique, aucune stérilisation à faire, rien à faire chauffer. Le lait au sein, c’est gratuit et toujours à disposition. Vous économisez financièrement, mais aussi en effort de logistique. 

Un lien de peau à peau intense, cette proximité lors des tétées développent chez le bébé l’éveil et le développement des sens. Le livre Bébé : premier mode d’emploi d’Arnaud Pfersdorff, explique d’un enfant allaité sécrète d’avantage d’endorphine, des hormones qui améliorent la qualité de son sommeil et de son bien-être. 

Une perte de poids simplifiée en effet, il est souvent dit que l’allaitement aide la jeune maman à perdre les kilos pris pendant la grossesse plus rapidement. Pour cause, le corps élimine les graisses stockées pendant la gestation pour la création du lait. 

Vous pouvez aussi lire que l’allaitement maternel est bon pour la santé de la maman réduisant les risques suivants :

  • avoir un cancer du sein,
  • faire une hémoragie post-partum, 
  • connaitre un accident cardio-vasculaire.

Les inconvénients de l’allaitement maternel. 

Nous venons de montrer le joli côté de l’allaitement, la romance du peau à peau et du lien intense. Cependant, il faut tout de même avouer que tous les récits que vous pouvez entendre ne sont pas tous aussi doux. Certains allaitements maternels sont très mal vécu par les femmes, malgré toute la bonne volonté qu’elles mettent à l’ouvrage. 

Nous avons parcouru livres et forums, pour vous faire un état des lieux des inconvénients que nous avons le plus souvent rencontré. Il faut avant tout retenir que chaque expérience est différente. 

L’allaitement maternel est naturel, mais en aucun cas inné. Un apport d’information est crucial pour la mise en place d’une tétée efficace afin d’éviter de fatiguer le nouveau et d’engendrer des douleurs chez la jeune maman. Crevasses et douleurs peuvent par exemple, être la conséquence d’un bébé mal positionné.

Une disponibilité 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 est requise lors d’un allaitement au sein. Vous êtes l’unique source d’alimentation de votre loulou, vous ne pouvez donc pas vous absenter trop longtemps. De plus, vous pouvez vous sentir fatiguée ou non soutenue par votre conjoint. Il est important que se soit un accord mutuel au sein du couple.

Justement, vous trouvez que cela vous demande beaucoup et que le papa est un peu sur la touche. Pour remédier à cela, vous pouvez tirer votre lait afin qu’il puisse donner le biberon à votre enfant.

Si vous avez peur que votre poupon ne veuille plus reprendre le sein à cause du passage à l’allaitement mixte. Sachez que nous avons découvert un chouette article à propos de la confusion entre le sein et la tétine. Astuces et conseils sont proposés pour rééduquer la succion d’un bébé

Il est bon de savoir qu’au-delà d’être disponible tout le temps, il va aussi falloir patienter encore un peu pour faire la fiesta jusqu’au bout de la nuit. S’abstenir d’alcool et de tabac continue tout au long de l’allaitement. Si les neuf mois ont été déjà trop longs, il est peut-être préférable de songer à l’alternative du biberon. 

Notre expérience de l’allaitement.

 

L'allaitement maternel, cette photo montre la blogueuse Lecaninole donnant le sein à son fils.

 

Les premiers jours difficiles de l’allaitement. 

Avec l’amoureux, nous pensions que l’allaitement était inné. Nous avions l’idée pré-conçue que c’était quelque chose de simple et naturel. Après être revenue de la salle de reveil, suite à ma césarienne, l’équipe soignante nous a laissé un moment à trois pour se retrouver et faire la tétée d’accueil. 

C’est à ce moment que nous avons vite saisi notre erreur, la mise au sein de notre petit garçon n’avait rien d’inné et facile. Notre maladresse de jeunes parents et le fort besoin de succion de notre bambin nous ont vite fait appuyer sur le bouton rouge pour demander de l’aide. 

Ces premiers instants sont si intenses et plein d’apprentissage tant pour les parents que le nouveau-né. L’accompagnement des auxiliaires de puériculture est, à notre sens, essentiel. 

Les premiers jours de l’allaitement à la maternité ne sont pas aisés pour un grand nombre de jeunes mamans. En effet, elles subissent la fatigue de l’accouchement, les douleurs post-partum et découvrent la fameuse montée de lait, et parfois même le baby-blues. Toutes ces nouvelles sensations forment un combo de l’extrême qui peut rendre difficile la gestion des émotions et le stress de ne pas avoir assez de lait pour nourrir leur nouveau-né.

Comme pour la grande majorité des femmes, la mise en route de l’allaitement à la maternité fut délicate. Par chance, la difficulté a été d’avoir trop de lait et non, l’inverse. En effet, la montée de lait fut très intense, ce qui a causé un engorgement. De fait, Isaac n’arrivait pas à prendre le sein.

L’équipe d’auxiliaire de puériculture nous a très bien accompagné. Elles sont habituées à ces situations. Nous avons alors suivi leurs conseils et usé des techniques ancestrales :

  • alterner des poches de chaud et de froid spécialement conçues pour la poitrine
  • masser la poitrine sous l’eau chaude 
  • placer des feuilles de choux dans le soutien-gorge d’allaitement.

Le seul soulagement fut de désengorger mes seins grâce au tire-lait, mais se fut de courte durée. En effet, les engorgements se sont multipliés pendant les premières semaines. L’utilisation du tire-lait était la seule manière de soulager ma poitrine. Cependant, c’était un cercle vicieux, ou vertueux, selon la vision de chacun. Plus, je tirais mon lait, plus ma production de lait augmentait. 

Nous étions tout de même soulager sur un point, l’alimentation au sein profiter bien à notre petit Isaac. Bien en haut des courbes, il grossissait de jour en jour. À une semaine, il portait du 1 mois et à 4 semaines, nous passions au 3 mois. 

À 10 jours de vie, notre bébé a eu un pic de croissance qui a duré près de 8 jours. Il tétait en continu, il était ronchon à longueur de journée et ne me laissait pas une minute de répit. J’étais épuisée, c’était la première fois que j’eus la sensation de ne pas avoir assez de lait. Nous avions lu sur internet que les pics de croissance pouvaient très bien réguler une lactation trop importante, nous ne vous cachons pas que nous avions bon espoir que l’allaitement se simplifie.

Lorsque cette période fut passée, ce fut pire. Lorsqu’Isaac n’était pas au sein, j’étais accrochée à mon tire-lait, de jour comme de nuit. C’est à cet instant que, j’ai voulu arrêter, baisser les bras, c’était trop dur. 

Puis, nous avons rencontré au rendez-vous des 1 mois,notre incroyable pédiatre, le Dr SACHS de la Clinique Océane à Vannes. Il m’a simplement conseillé de ne plus tirer autant mon lait, mais d’utiliser des téterelles, aussi appelées “bout de sein en silicone”. En une semaine, tout était rentré dans l’ordre, les deux mois suivants, le tire-lait n’a plus bougé de sa boite. 

C’est à partir de ce moment que j’ai commencé à apprécier l’allaitement et prendre du plaisir à donner le sein à mon fils. 

Le plaisir de donner le sein à son bébé. 

Les yeux dans les yeux, les regards échangés pendant la tétée en disent vraiment long sur l’apprentissage de la relation mère/enfant. Durant l’ensemble de mon allaitement, j’avais la sensation que c’était cette relation charnelle de donner le sein qui rendait ces rapports si intenses.

Cependant, j’ai le plaisir de retrouver ces mêmes échanges, maintenant que nous sommes passés au lait maternisé babybio dans des biberons en verre. C’est simplement l’amour naissant entre un bébé et ses parents

La simplicité de donner le sein est incroyable, que se soit au niveau logistique ou pour apaiser un bébé tendu.

Le côté pratique de l’allaitement est qu’il n’y a rien à préparer ou anticiper. Notre petit bout avait faim, il suffisait de le mettre au sein, que se soit dans les magasins, dans un parc, à la mer, chez des amis, dans la rue, au marché.. 

De plus, l’alimentation par le sein est fatiguant pour la maman, mais il lui offre aussi le confort de ne pas avoir à se lever la nuit pour préparer le biberon. À partir du moment, où nous avons découvert une position pratique et sécurisée, j’ai pu allaiter en me reposant auprès de mon bébé. 

Bien que l’allaitement maternel fut difficile au début, mais il m’a aidé à nombreux moments, ayant un bébé aux besoins importants. Notre petit garçon pleurait beaucoup, dormait peu, il trouvait du réconfort à téter. 

Même si, à certaines périodes, être une tétine géante m’a gêné et fatigué, j’ai adoré la complicité et l’apaisement que l’allaitement a pu nous offrir

Lumières post-allaitement sur nos doutes présents avant d’allaiter. 

Au début de l’article, nous évoquions nos interrogations et zones d’ombre. À présent, nous sommes à même d’y répondre ! 

Comment seront mes seins après l’allaitement ?

Mon corps entier a changé lors de la grossesse et de l’accouchement. Cependant, j’ai arrêté l’allaitement, il y a un mois, j’ai la sensation de retrouver petit à petit ma poitrine d’avant la grossesse. 

Est-ce-que je vais perdre un atout sensuel par rapport à mon conjoint ?

Non, la part des choses s’est faite naturellement pour nous. Le corps change, mais à vrai dire tout change : la relation de couple, le positionnement dans la société, la vision du quotidien, le rythme des journées. Cette vie à trois est une nouvelle vie. Cependant, c’est toujours avec autant de plaisir que nous nous retrouvons à deux.

Vais-je réussir à gérer la fatigue à allaiter jour et nuit ?

La fatigue post-partum est difficile, surtout lorsque vous avez un bébé qui réclame beaucoup. Cependant, vous allez découvrir des ressources inconnues en vous, qui vous aideront à dépasser les phases d’épuisement. Les hormones y sont peut-être aussi pour quelque chose. 

L’allaitement va-t-il me faire souffrir ?

Le début n’a pas été de tout repos, mais j’ai eu la chance de ne pas connaître les douleurs de crevasses. Si toutefois vous connaissez ce problème ou quelques irritations, il est vraiment conseillé de s’équiper de la crème Lanoline avant de commencer à allaiter. Elle est pure et hautement éfficace. 

Comment vais-je savoir ce que boit réellement mon bébé ? 

Sur ce point, nous avons eu l’avantage d’avoir une lactation importante et un bébé qui suivait très bien les courbes, alors, nous avons été vite rassurés par le corps médical.  

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